Une filiale d'Areva relaxée après une pollution des eaux

 

Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir ".

La Société des mines de Jouac, une filiale 100% d’Areva, a exploité sur la commune de Jouac (87) un complexe minier depuis les années 1970 pour extraire de l’uranium. Ce site a été fermé et réaménagé. Il est maintenu "sous surveillance environnementale". Parfait !

Tout va donc pour le mieux à Jouac.

Cette société a été relaxée le 15 Mai 2014 pour la pollution des eaux de la commune de Saint-Pierre (15).

Des associations, des habitants et la commune, qui s’étaient constituées partie civile dans cette affaire de pollution des eaux, sont stupéfaites après la relaxe du pollueur.

Cette filiale d’Areva comparaissait en décembre 2013 à Aurillac pour deux infractions:  la pollution des eaux du lac de Saint-Pierre et l’abandon de déchets dangereux. Billevesée… car l’ONEMA s’acharne sur les petits impacts concernant l’hydromorphologie mais pas sur un gros facteur réellement dégradant, invisible à l’œil : la pollution. Absence d’état des lieux avant, absence de mesures pendant l’exploitation, absence d’état des lieux après…affaire à classer ?

Des sites paradisiaques pour développer le tourisme rural en Fance.

Des sites paradisiaques pour développer le tourisme rural en France.

Le délibéré a été rendu le 15 Mai 2014 par le tribunal correctionnel : relaxe !

Le tribunal n’a pas tranché sur la complexité technique du dossier car les spécialistes du nucléaire sont venus à l’audience pour introduire le doute. Ils ont simplement expliqué l’incapacité à déterminer si la radioactivité était d’origine naturelle ou liée à l’intervention de l’homme. Belle parade, argutie imparable !

En effet, en termes de droit, le juge doit avoir la preuve pour condamner… et la preuve absolue 12 pour condamner Areva.

A défaut de preuve, pour les parties civiles, il y a au moins une certitude : elles supportent une triple peine :

1) vivre sur un site avec une radioactivité très élevée,

2) Areva aurait commis des fautes engendrant cette pollution et aggravant le risque ? Balivernes...c'est très subjectif.

3) le tribunal prononce la relaxe.

 

Ils ne seront donc jamais indemnisés.

La nature et les poissons non plus.

 

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Continuité écologique: la goutte d’eau qui fait déborder le bief…et proliférer halobates sericeus

Les partisans désinvoltes des rivières sauvages font peser un triple préjudice :

- sur le cycle de l’eau continentale : aucun écrêtage des crues ni aucun soutien d’étiage ne peuvent intervenir,

- sur la survie de la filière conchylicole : les apports massifs de sédiments pollués et d’eau turbide (la terre a besoin d’eau mais la mer n’a pas besoin de terre),

- sur les écosystèmes marins (la mer a encore moins besoin de plastiques).

des plages paradisiaques

des plages paradisiaques

Ce dogme sur ce qui prétend être "bon pour la rivière" se situe aux antipodes des remèdes souhaitables : des cours d’eau aménagés pour tenter de garantir la ressource en eau et accessoirement intercepter les déchets flottants nous apparaîtrait une vision plus responsable.

 

Nous reproduisons in extenso un billet d’Hydrauxois : http://www.hydrauxois.org/

Nous avons reçu Sur le devant de la Seine, le bulletin d’information du Sicec (Syndicat intercommunal des cours d’eau du Châtillonnais) et de Sequana, contrat de rivière Seine Amont sur les bassins de Seine, Ource, Laigne, Aube, Sarce et Arce. 
En pages 2 et 3, un article sur le classement des rivières et la continuité écologique. Le bulletin étant (notamment) financé par les fonds versés par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, et l’Agence de l’Eau Seine-Normandie étant (notoirement) championne dans la politique aveugle de destruction des seuils et barrages, le contenu de l’article est (évidemment) un éloge de l’effacement présenté comme "solution optimum".

une rivière aménagée permet de capter nos déchets

Selon le Cedepa et Hydrauxois, une rivière aménagée permet de capter nos déchets

Information ou propagande ?
A l’appui de cet «argumentaire», le dessin ci-dessus. Il résume à lui seul la vision totalement biaisée de nos interlocuteurs. On voit la rivière «en présence d’un ouvrage», et c’est évidemment la désolation : des poissons morts, des bouteilles vides, des boites de conserve, un tas de sédiments que l’on imagine à peu près aussi pollués qu’un site Seveso. Tout cela ayant évidemment pour cause le seuil en rivière. Seconde image : la même rivière sans son barrage. Et là, miracle : les poissons nagent dans une eau limpide d’où toute pollution aurait disparu.
Cette image est un pur exercice de désinformation. Et un exercice que nous jugeons extrêmement regrettable pour un syndicat de rivière ayant pour mission une information objective des citoyens et des élus.
La réalité des seuils en rivière pour les meuniers et usiniers, ce sont des monceaux de détritus qui sont retirés par eux chaque année de l’eau, car récupérés dans leurs grilles de bief.

Cette pollution, c’est nous, c’est vous, c’est la France entière qui prend ses rivières pour des poubelles. Des dizaines, des centaines voire des milliers de kilos de détritus. Demandez par exemple aux petits producteurs de l’Ouche à l’aval de Dijon, qui récupèrent toutes les immondices de la Préfecture et de son si peu écologique lac Kir. Il est vrai que les anciens biefs de la capitale de Bourgogne furent pour la plupart asséchés par des «modernisateurs» avisés,  donc leurs héritiers et «décideurs» de nos rivières n’ont sans doute plus tellement la culture hydraulique des Navier, Bazin et Darcy.

hydrauxois 02

Même dans les rivières les plus modestes, même à proximité de leurs sources, on trouve de tels déchets. Voilà ci-dessus la vérité des rivières, la vérité que ne veulent apparemment voir ni les syndicats, ni les agences de bassin ni les autorités en charge de l’eau.
La réalité est donc à l'opposé du discours du Sicec : des seuils et biefs bien gérés contribuent à la qualité de l'eau.

Répéter 100 fois un mensonge n’en fait jamais une vérité…
Sur le fond, il est inacceptable de continuer à laisser croire que les seuils et barrages forment la première cause de dégradation des rivières. Répéter 100 fois un mensonge n’en fera jamais une vérité.
Il n’existe aucune base scientifique robuste à la désignation des seuils et barrages comme cause principale ou même importante d’altération de la qualité de l’eau. Si les 50.000 à 70.000 moulins de France détérioraient gravement la faune piscicole, il n’y aurait plus un seul poisson dans nos cours d’eau depuis longtemps. Si les 50.000 à 70.000 moulins de France empêchaient le jeu de l’érosion, du transport et de l’alluvion, leurs retenues seraient comblées depuis belle lurette. Car des moulins, il y en avait plus encore voici 150 ans, et ni les truites ni les écrevisses ne manquaient à l’appel.  Quand des impacts existent – et ils peuvent très bien exister –, ce sont des aménagements simples et de bon sens qui doivent les corriger, pas des destructions prétendument écologiques à la pelleteuse financées par le contribuable sans lui demander son avis.
Le pire est que le Sicec est bien placé pour le savoir : il a réalisé en 2011-2012 un état zéro du bassin de Seine Amont qui concluait que les premiers facteurs d'impact restent les pollutions. Mais alors, pourquoi ce premier numéro de Sur le devant de la Seine n'est-il pas justement consacré à ce problème prioritaire? Pourquoi encore et encore rabâcher le catéchisme de la destruction du patrimoine hydraulique?

L'échec de la politique de l'eau se cherche des boucs émissaires et des écrans de fumée
Mais peu à peu, on commence à comprendre la vérité des rivières et des aquifères : la France a 20 ans de retard sur le traitement des pollutions d’origine agricole, industrielle, ménagère, pharmaceutique. Les seuils et barrages paient l’échec des politiques de l’eau, échec acté par la Cour des Comptes, et encore l’année dernière par le rapport Lesage et par le rapport Levraut, échec qui vaut déjà à la France une nouvelle condamnation pour non-respect de la directive Nitrates de 1991, échec qui lui vaudra soyons-en sûr sa condamnation future pour non-respect de la Directive cadre sur l’eau 2000, de la Directive Pollutions de 2008 et de la Directive Pesticides de 2009.
Ceux-là mêmes qui sont les premiers responsables de ce désastre – les Agences de l’eau créées en 1964, les responsables successifs du Ministère de l’Ecologie et de sa Direction de l’eau, les lobbies ayant l’écoute de Matignon ou de l’Elysée et ayant construit un Grenelle bancal qui ne traite aucun problème de fond mais saupoudre de l'illusion d'action efficace – et qui devraient en rendre des comptes aux citoyens et aux élus essaient depuis quelques années de travestir leur inaction passée par un surcroît stérile d’agitation sur la question des seuils et barrages.  
Au fond, ce dessin caricatural promu par le Sicec nous dit une vérité sans bien s’en rendre compte. On ne lutte pas contre la pollution, on se contente de la faire disparaître du regard. De la faire filer au plus vite vers les estuaires et vers les océans, loin de notre vue. Cela permet à chacun de dormir tranquille. 

 

lire:  http://cedepa.wordpress.com/2012/07/14/la-mer-de-plastique/

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L’ACV prise en compte dans l’étude PISCEnLIT

Le concept de l’écobilan, de l’énergie grise puis de l’ACV (Analyse du cycle de vie) est apparu dans les années 90. En 2002, l’AFNOR a établi une norme de qualité environnementale dédiée qui intègre le contenu énergétique des biens de consommation. Elle est régie par des normes ISO.

lire le rapport: Guide PISCEnLIT

L'ACV permet de quantifier les impacts d'un produit sur l'ensemble de son cycle de vie, depuis l'extraction des matières premières qui ont permis de la fabriquer jusqu'à leur élimination en fin de vie, en passant par les phases de distribution et d'utilisation. L'ACV est la méthode la plus aboutie en termes d'évaluation globale et multicritère. Elle réalise le bilan quantifié des flux de matières et énergies liés à chaque étape du produit exprimée en impacts potentiels sur l'environnement.
Entre 2005 et 2010, cette notion restait extrêmement confidentielle. Si elle commence à être considérée en aquaculture et en pisciculture, c’est une avancée significative.

Les enjeux

L'enjeu majeur du concept de l'ACV concerne la santé humaine et l’environnement.

Une meilleure prise en compte des impacts sur l’environnement doit devenir un critère supplémentaire d’appréciation et d’arbitrage dans le choix des techniques pour le producteur et un élément pouvant guider l’achat du consommateur.

Cette analyse des impacts résultant de l’acte de production doit désormais éclairer les choix techniques et hiérarchiser les priorités d'amélioration.
Cette nouvelle évaluation peut conduire à imaginer différentes méthodes alternatives et à les étudier. La démarche peut augmenter les marges, offrir de produits de meilleure qualité au consommateur et valoriser les produits présentant un impact environnemental plus faible.

les "fournisseurs" affichent l'impact le plus lourd

l'impact environnemental des "fournisseurs" est le plus lourd dans cette filière

Le contexte

Dans le cas où le poisson est nourri avec des granulés, le calcul de l’ACV du poisson ne signifie pas grand-chose si on ne lui associe pas l’ACV de l’aliment. Or, avant que cet aliment n’arrive chez le pisciculteur, sa chaîne de production impacte lourdement l’environnement :37% des captures mondiales de poissons sont affectés à la fabrication de granulés.

-pêche minotière au large des côtes Chiliennes ou du Pérou (pourquoi le Chili ? parce que ce pays est un gros producteur agro-alimentaire. Au fur et à mesure qu’il augmentait sa capacité de production, la courbe d’importation des intrants chimiques augmentait proportionnellement)

navire de pêche minotière

navire de pêche minotière

-transport des poissons par camions vers les usines de fabrication,

camion 02

-transport des granulés par camions vers les cargos

-transport maritime vers l’UE

acv_transport maritime

Ces quatre échelons très invalidants pour l’environnement correspondent aux « fournisseurs » dans le schéma ci-dessus.

Puis,

-acheminement des cargaisons énormes par camions jusqu’aux usines en UE,

et enfin seulement, s’il n’y a pas eu d’étapes intermédiaires,

-livraison des granulés chez le pisciculteur.

La vie du poisson d’élevage n’est pas commencée, que la planète a déjà payé un lourd tribut.

Concrètement

Pour que ce critère ne soit pas discrédité aussi vite que les labels, il convient, a minima, que son calcul soit exhaustif. Que des pans entiers de l’acte de production ne soient pas sciemment occultés et les autres édulcorés. La publication des résultats, par transparence, devra énumérer toutes les critères pris en compte. Que la première étape consiste à dresser la méthodologie, l’inventaire et la définition des indicateurs conformément à la norme ISO 14040 nous semble la démarche indispensable pour le calcul de l’ACV.

l'aliment représente 50 à 60% des charges en pisciculture (colonne marron)

l'aliment représente 50 à 60% des charges en pisciculture (colonne marron)

Journée mondiale de l’eau le 22 Mars. Bilan J+1

Vous avez certainement vécu hier une journée d’intenses émotions ?

Tous les médias, jusque dans vos foyers, ont fait écho à cet événement mondial ?

Vous avez dû, à cette occasion, visiter des réalisations remarquables concernant la gestion de l’eau :

-      des visites de réservoirs tampons récemment créés à la suite des crues dévastatrices de cet hiver?

-      des stations d’épuration écologiques ?

-      d’autres réalisations d’intérêt ?

Mais que fait donc l’ONU pour la France ?

Au lieu de s’occuper d’un milliard d’êtres humains qui crèvent de soif, l’ONU ferait mieux de s’occuper de la France…et bien non…nous sommes trop peu nombreux !

Plus sérieusement :

Historique de la Journée mondiale de l'eau

La Journée mondiale de l’eau, dont l’objectif est d’attirer l’attention sur l’importance de l’eau et de promouvoir la gestion durable des ressources en eau douce, se célèbre le 22 mars de chaque année.

En 1992, la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED) a recommandé qu’une journée internationale soit consacrée aux ressources en eau douce.

Et en France ?

Dès la fin de cet après-midi, les médias vont nous ressasser les victoires des uns et des autres aux élections municipales. Certes, la démocratie est très importante. Nos aïeux ont payé cher pour l’obtenir… mais l’eau est vitale.

Demandez donc à un assoiffé s’il préfère la monarchie, la dictature, l’anarchie, la démocratie… ou une gourde pleine d’eau ?

On a oublié que nos anciens allaient la chercher dans le puits qu’ils avaient creusé de leurs mains, créé des mares et des rigoles pour abreuver le bétail, imaginé des canaux d’irrigation pour arroser les cultures. Cela forgeait le bon sens.

Après 1960, désinvolture générale. Depuis qu’elle coule abondamment au robinet, le sujet n’intéresse plus personne, à part celui qui nous la vend.

Le français consent à lui consacrer des milliards d’euros sans mot dire, il la gaspille généreusement et laisse filer l’hiver vers l’océan celle dont il a besoin l’été…

Peu nous importe... pour peu qu’elle coule encore au robinet.

Machet production et la continuité écologique

Un exemple remarquable pour notre transition énergétique

Sur la commune de St Sauveur (54), il n’y a pas besoin de s’interroger sur la transition énergétique : c’est une activité très ancienne. La dernière scierie qui subsiste fonctionne grâce à l’énergie hydraulique. Il en en fut répertorié 11 sur ce petit cours d’eau depuis le XVIème siècle.

En aval de la scierie du Marquis (en ruines) –à droite sur le plan-,  la prise d’eau sur le Val alimente un bief creusé à flanc de coteau. Au bout de 2km, le dénivelé de 40m par rapport au ruisseau permet d’obtenir une chute d’eau captée dans une conduite forcée qui actionne une   turbine.                                                        http://www.machet.eu/#histoire

Un canal assis sur une courbe de niveau,  a permis d’obtenir une chute de 40 m

Un canal assis sur une courbe de niveau, a permis d’obtenir une chute de 40 m

Aménagement du territoire et valorisation hydraulique.

Que peut-on faire avec de l’eau et du bois en 2012 ?

Première solution : (1) laisser filer l’eau dans des « rivières sauvages » vers l’océan et exporter le bois en Chine.

Alternative écologique, économique et sociale : exploiter la forêt, scier le bois sans recourir à l’énergie nucléaire, transformer, valoriser les produits locaux  et … très accessoirement, créer des emplois.

L’aménagement du territoire rural ne se résume pas à cet exemple remarquable, mais c’est l’addition de ce genre d’activités qui contribue au maintien du tissu rural.   http://machetproduction.wordpress.com/sciage-facon-force-eau-hydraulique/

 Un aménagement cependant contraire au dogme et aux textes actuels sur l’eau

Cet ingénieux canal (2) … est très mal vu par la continuité écologique alors qu’il serait nécessaire d’en créer de multiples dans le cadre de la transition énergétique   http://cedepa.fr/gestion-de-leau/

 Potentiel hydraulique de la France

Ces possibilités de valorisations énergétiques offertes par l’eau et le relief, tournées en dérision quand la production est inférieure à 200 kW, ne sont pas prises en compte dans l’estimation du potentiel hydroélectrique national qui nous semble à cet égard très sous-estimé.

 (1 ) ce scénario est très en vogue en 2012.

(2 ) « Machet » est porté par une Collectivité. Il faudrait aussi susciter des Machet privés : des milliers de sites en France pourraient recouvrer un usage sans le frein dogmatique et l’étau administratif.

Inondations: une fatalité?...la coupe est pleine

Après avoir imperméabilisé toutes les zones urbaines, industrielles et commerciales, après avoir drainé et imperméabilisé les terres agricoles, arasé les talus puis rectifié le lit des cours d'eau, les inondations sont elles...une fatalité ? Depuis 1960 agriculteurs et forestiers n'ont eu de cesse d'élimer au plus vite et au plus efficace l'eau des parcelles. Cinquante ans plus tard, on redécouvre que les végétaux ont besoin d'eau. L'eau éliminée transforme les ruisseaux en torrents et fait sortir les rivières de leur lit à une vitesse impressionnante. Du "jamais vu ça" aux dires des anciens. C'est un truisme puisque l'homme a modifié l'hydraulique des bassins versants sans en mesurer les impacts. L'hiver 2013-2014 a été émaillé de catastrophes en Bretagne et dans le sud notamment.

L'inondation, sur le plan humain ce sont des vies sacrifiées. Sur le plan économique, elle engendre des pertes financières directes puis des dépenses colossales. Enfin, au niveau technique, elle provoque des dégâts irréversibles... une érosion et une pollution  considérables jamais estimées.

Depuis longtemps, l'hydrologie fait l'objet de nos préoccupations. La littérature est très riche. Mais en profite t-on réellement?

hydrologie 02

Des remèdes à mettre en oeuvre existent pour en atténuer les impacts des crues:  ce croquis empirique illustre le concept  d'interception et de stockage de l'eau. "L'interception" entre les bassins de stockage dépend de la couverture du sol (prairie, forêt) et en grande mesure, des pratiques culturales.

 

interception -stockage

hydrologie

Quels sont donc les freins?

- A part le cas bien spécifique de Paris qui ne veut plus revoir de crue comme celle de 1910, ailleurs, le fond du sujet n'intéresse pas vraiment. C'est une certitude. De copieuses études ponctuelles dispendieuses, des tonnes de paperasses archivées, des procédures de plus en plus compliquées, des notaires qui doivent y consacrer des pages...à titre informatif lors de la rédaction d'un acte de vente, des plans de prévention qui donnent l'impression de servir à disculper les responsabilités: les plans de gestion des crues (quand elles arrivent) sans plan de gestion des pluies (par anticipation)... des PPRI incapables de fermer les robinets....et on attend les crues successives en courbant l'échine, en incriminant à 100% les éléments naturels. Une culture latine millénaire: "alea jacta est". Et depuis peu, le changement climatique devient le bouc émissaire alors que les désordres actuels sont souvent le fruit de notre approche désinvolte des "aménagements" depuis  1960. 

- le coût des travaux devrait être consenti par les Collectivités territoriales situées en amont, pour éviter des catastrophes subies par d'autres Collectivités territoriales en aval...le bât intellectuel blesse de manière rédhibitoire. C'est aussi le corollaire du mille-feuille territorial avec les missions renforcées des Collectivités locales: "chacun pour moi"... alors qu'une gestion cohérente, par un EPTB par exemple, à l'échelle d'un sous-bassin versant semblerait incontournable.

- la technique serait simple à édicter, mais très complexe à mettre en oeuvre au plan humain en raison de nombreux critères qui interfèrent.... avec leur cortège d'opposants. Tant est si bien que pour l'instant, après chaque inondation, les élus désemparés veulent agir. C'est légitime et urgent, mais ne changera pas foncièrement les données du problème

Durban

Si le curage est une opération nécessaire, les interventions homéopathiques ne modifieront et ne retarderont pas les débits maximum.

Les uns n'ont pas le droit de curer, les autres n'ont pas le droit de créer de digue...la coupe est pleine. L'absence de prospectives et les lourdeurs administratives risquent de voir se multiplier ces actions "jugées utiles".

Il serait intéressant de lancer des opérations pilotes en priorisant les secteurs qui ont beaucoup souffert en 2014. La population étant sensibilisée à ces catastrophes, les élus accepteraient peut-être d'imaginer, en termes de remèdes, ce qui devrait être réalisé très en amont de leur commune.

 

lire: http://cedepa.fr/le-potentiel-hydroelectrique-de-la-france/

la Loue: une rivière sacrifiée?

REMOUS

Un appel au secours pour la rivière Loue (Doubs)

par Marc Laimé, 8 janvier 2013

Un groupe d’hydrobiologistes lance un véritable cri d’alarme face à des pollutions massives, probablement d’origine médicamenteuse, qui ont dévasté la rivière Loue, dans le Doubs, et que l’Etat refuse de prendre au sérieux, car ces pollutions ne relèvent pas de la réglementation actuelle. Un cas d’école, où l’impuissance affichée touche à la complicité.

« Je vous écris pour vous signaler un cas d’école concernant la position de l’Etat et des Etablissements publics face à un saccage de rivière par une pollution insidieuse non soumise à réglementation.

La rivière Loue dans le département du Doubs a longtemps été une référence halieutique européenne pour la pêche des salmonidae à la mouche sèche.

Cette rivière est une résurgence (50% du débit en moyenne à sa source) d’une rivière s’écoulant sur un plateau karstique supérieur : le Doubs.

Cette rivière est devenue l’exutoire de nombreuses stations d’épuration de villages qui, auparavant n’en possédaient pas et s’écoule en zone d’élevage (Zone AOC Comté et Saucisse de Morteau).

Depuis plus de quarante années, la qualité de l’eau se dégrade , mais celle-ci reste claire. Les poissons disparaissent de même que les invertébrés.

90% des espèces ont disparu de la rivière en 50 ans et la productivité pisciaire a été divisée par 50.

L’Etat et les Etablissements publics disent que tout est respecté au niveau législation, mais ne veulent pas entreprendre d’enquête sur ce qui se passe dans le cours d’eau.

Etant scientifique hydro-biologiste, en accord avec des collègues, nous supectons fortement une contamination par des micro-polluants pharmaceutiques arrivant par les rejets de stations d’épuration et par les épandages (pharmacopée vétérinaire).

Nos voisins suisses ont déjà, depuis une dizaine d’années décelé dans les rivières frontalières, des doses de molécules médicamenteuses très élevées et ont commencé à équiper leurs stations d’épuration de traitements complémentaires (ozone).

De ce côté-ci de la frontière, notre administration essaie de gagner du temps en organisant des colloques et en engageant des études alibi qui ne mènent à rien.

Comme la rivière est sollicitée pour la fabrication d’eau potable, je comprends que personne ne veuille faire de recherche sur les micropollutions pharmaceutiques qui pourraient remettre en cause des schémas d’alimentation en eau potable trop rapidement élaborés et sans précautions.

Dans ces conditions, le déclin de la rivière et son empoisonnement chronique ne pourra s’arrêter.

Actuellement quelques spéculateurs fonciers ayant engagé des investissements basés sur le succès de la pêche, se plaignent car la rivière ne présente plus d’intérêt.

Le cheptel "truiticole" a été divisé par 100 depuis 1985 et il s’était déjà abaissé depuis les années 60 période où les études sur la rivière ont commencé.

Même les poissons d’élevage driftent et disparaissent sans mourir …

La disparition de 90% des insectes et autres invertébrés est moins spectaculaire que celle des éléphants ou des ours voire des loups, mais elle est tout aussi grave.

L’Etat se retranche derrière une réglementation laxiste et continue à subventionner des stations d’épuration insuffisantes ou "alibis" comme les filtres à sable plantés de roseaux qui s’avèrent une ineptie, voire une escroquerie écologique (aucun traitement du N, P et K et le carbone y est traité par digestion anaérobie donc fabrication de méthane).

L’Etat ne veut pas engager d’étude sur les micropolluants pharmaceutiques car dit-il, ce n’est pas obligatoire …. en attendant, les poissons disparaissent de même que toute la vie originelle de la rivière qui est, à certaines périodes envahie de cyanobactéries.

Nous avons besoin de l’appui des media pour faire bouger les choses et faire de cette rivière un modèle dans la compréhension des pollutions pharmaceutiques et des moyens de les éradiquer."

Contact :

Jean-François Bonvallot

bonvallot25@wanadoo.fr

 

la continuité écologique des cours d'eau

"quand il n'y a plus de bornes, les limites sont dépassées".

la restauration nécessite la mise en œuvre de pratiques écologiques innovantes.

travaux à Quimperlé (29) aujourd’hui 16 Septembre 2013.

la méthode pédagogique dite « douce » expliquée en 4 actes :

1) la pelle doit descendre de face dans le cours d’eau. C'est primordial, sinon, elle basculerait et cela peut être génant car le secteur est en  Natura 2000.  Mais personne ne regarde, il n'y en a pas pour longtemps... et la DREAL n'est pas là .  Il reste encore 1,25 mètre pour que le tuyau d’échappement et la tête du chauffeur (à la même hauteur) puissent continuer à fonctionner, donc tout va très  bien.

 

Je préfère laisser le godet hors de l'eau pour prouver que je ne pêche pas avec un engin prohibé sinon je risque un PV du garde pêche.

"Je préfère laisser le godet hors de l'eau pour prouver que je ne pêche pas avec un engin prohibé sinon je risque un PV de la Fédération de Pêche"

 2) quart de tour sur place à 90° à droite en mettant les gaz, pour se diriger vers l’objectif à détruire : le seuil du méchant moulin qui est "mauvais pour le cours d'eau", prétendent-ils.

La poisse: plus je me rapproche, plus il y a d'eau. J'aurais dû prendre mon tuba. Tant pis pour le PV, j'expliquerai que je sonde le fond.

"La poisse: plus je me rapproche, plus il y a d'eau. J'aurais dû prendre mon tuba. Tant pis pour le PV, j'expliquerai que je dois jauger le fond."

3) Arrivée à pied d’œuvre, la pelle ouvre une brèche dans le barrage.

Même pas peur...enfin, pas trop...

"Même pas peur...enfin, pas trop..."

4) le courant permet de diluer les sédiments retenus derrière le barrage ainsi que toutes les particules fines de l'ouvrage. L'eau devient très turbide. L'impact physico-chimique en aval n'est pas considéré...même pas étudié.

Allez hop, je vire tout à droite

"Allez hop, je vire tout à droite, l'océan n'est pas loin"

c'est pour le bien du cours d'eau.... 

 

Un autre exemple de gestion écologique innovante d'un cours d'eau.  Cette fois avec une longue digue en terre. Il serait intéressant de calculer le volume de la surcharge sédimentaire larguée dans le cours d'eau puis dans l'océan: cubature de la digue + volume de sédiments .  Quels sont les impacts?

Parallèlement, quel est le budget annuel consacré au curage des bouchons vaseux dans les estuaires?  les modes opératoires mis en oeuvre en amont sont-ils cohérents avec les désordres déplorés en aval?  

arasement 06

étangs et réserves d'eau, lire:  http://cedepa.wordpress.com/2013/09/14/bassines-ou-etangs/

Précision. Ce blog est gratuit. Le corolaire : cette pub intrusive de WordPress ci-dessous. Le Cedepa n’encaisse pas 1 centime

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Retenues collinaires, bassines ou étangs ? Les effets induits de la continuité écologique.

Depuis la création des grands lacs réservoirs pour limiter l’impact des crues (Paris 1910) et des sécheresses (1921) sur la Seine, l’idée de ces aménagements est tombée en totale disgrâce même si  ces lacs artificiels sont l'objet de toutes les convoitises sociales et intérêts environnementaux (classements ZNIEFF, ZICO, Natura 2000, Ramsar). Le lac du Der illustre parfaitement les multifonctionnalités des retenues artificielles. Or, une forte pression écologiste a vicié profondément la réflexion à tel point que les SDAGE et les services déconcentrés stigmatisent les lacs et étangs qui étaient il y a peu, encouragés et subventionnés.

Les étangs

Le terme "étang", dans l'adversité, a dû être banni du vocabulaire des projets de création. Pour obtenir une autorisation, ils ont dus être renommés "réserve DFCI" (défense contre l’incendie), "retenue collinaire", "réservoir" ou "bassine" pour obtenir les autorisations et ouvrir droit aux subventions. 

Une bassine est un récipient ouvert,  en tôle galvanisée ou en plastique, plus large que haut.

Le terme est assez adapté : le principe consiste à creuser un grand réservoir artificiel. Dans les secteurs karstiques, il est étanchéifié avec des bâches EPDM...un produit pétrolier. La bassine est une verrue paysagère qui ampute la surface cultivable. Elle est alimentée par un forage. La retenue collinaire est construite sur une colline, un concept très éloigné du bon sens.

Les étangs étaient financés par le propriétaire. Les retenues collinaires sont subventionnées par des fonds publics.

bassine-poitou

biodiversité garantie: deux arbustes ont été plantés

(point rouge ajouté= centre du pivot d'arrosage; les deux points verts= deux arbustes)

Le schéma des années 1970  faisait appel à l’observation et au bon sens.  Exemple sur cette photo aérienne : les deux étangs assurent leur fonction d'arrosage du plateau céréalier. S'ils n'existaient pas, il ne serait plus possible de les créer dans le cours du petit ruisseau temporaire. L'agriculteur devrait creuser un réservoir (schématisé en jaune) alimenté par un forage, réduisant d'autant sa surface cultivable.

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hydraulique agricole: le bon sens avant les changements de paradigmes

En 1970, un propriétaire constate : "Le plateau a besoin d’eau et un ruisseau temporaire coule dans le talweg sans grand avenir sylvicole (taillis dépérissant de trembles)". Il décide de créer un premier étang qui  par surverse en remplit un second. L’eau excédentaire qui filait vers l’océan est retenue. Les pêcheurs et chasseurs sont ravis. L’inspecteur des impôts aussi, car le revenu cadastral de cette nouvelle nature de culture est 300 à 500 fois plus imposée qu’un mauvais taillis. Il peut arroser ses productions agricoles en ayant valorisé son foncier.

Depuis la LEMA 2006

Cette gestion séculaire de l'eau est tombée en disgrâce. Les 175 milliards de mètres cubes d'eau disponible filent vers l'océan. On préfère déplorer les inondations pendant six mois et la sécheresse les six mois suivants. La dérivation de l'eau gravitaire était un concept trop simple pour être pérennisé. L'option des retenues collinaires, privilégiée ces dernières années, dégrade le foncier et le paysage, contribue à épuiser les nappes phréatiques (forages), nécessite de l'électricité ou du gas-oil pour alimenter les pompes et fait appel aux subventions. Est-ce bien durable ? Tout cela en raison d'une vue manichéenne de ce qui serait bon ou mauvais pour les cours d'eau. C'est ce dogme écologiste qui crée un énorme préjudice environnemental.

Un enjeu majeur: comment satisfaire tous les besoins en eau?

Sans lacs, sans étangs, sans moulins...comment pourrait-on augmenter la quantité d'eau disponible? Un interdit subliminal plombe les prospectives sur la gestion quantitative de l'eau, sujet carrément devenu tabou. L'enjeu majeur devrait primer rapidement sur  les considérations égocentrées d'écologie politicienne qui pourraient voler en éclat: comment satisfaire tous les besoins en eau à l'aune du changement climatique?

 

bassinesEELV vent debout contre les bassines... alors que c'est la stigmatisation des étangs qui a engendré l'émergence de la création des bassines

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lire aussi:   http://cedepa.wordpress.com/2012/05/08/canal-ecologique/

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pesticides et biodiversité des rivières

Une étude publiée par les PNAS, dirigée par Mikhail Beketov (Helmholtz Centre for Environmental Research, Leipzig, Allemagne) et Ben Kefford  (University of Technology, Sydney, Australie), vient de montrer que les pesticides peuvent réduire de 42% les populations d'insectes et invertébrés en rivière. Or, ces proies naturelles sont à la base de la chaîne alimentaire des espèces de poissons carnivores.

On s'interroge donc : quel est l'effet cumulé de 60 ans d'agriculture industrielle sur les populations piscicoles de nos rivières?

Et comment peut-on quantifier les parts respectives des facteurs de dégradation de la vie aquatique, afin de pouvoir définir ensuite les priorités d'action publique en terme d'efficacité ?

Tant que ces questions n'auront pas des réponses scientifiquement robustes, l'action rimera avec  précipitation... sans aucune garantie d'amélioration sensible de l'état de nos rivières et de la qualité de l'eau!

 Référence : Beketov MA et al (2013), Pesticides reduce regional biodiversity of stream invertebrates, PNAS, e-pub, doi:10.1073/pnas.1305618110

http://www.pnas.org/content/early/2013/06/12/1305618110.abstract

PDF:  Loire_toutes espèces contaminées

PDF:  Loire_contamination généralisée

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La renouée du Japon : une plante tueuse hors de prix

L’imagination et la bêtise humaine n’ont pas de limites. C'est l'écologie doctrinale nuisible à l'environnement.

Commentons ces photos trouvées sur internet. L’endroit où ont eu lieu ces travaux est très secondaire. C’est la démarche qui importe : nous implorons un peu de retour au bon sens de la part de ceux qui lancent des chantiers à grands frais, simplement après avoir écouté le dogme du technicien qui répète ce qu’il a entendu sur la renouée. Sur la base de l’intime conviction et de la croyance sans science. Cela suffit pour bomber le torse dans les médias et de partir en croisade contre une plante en négligeant les sujets essentiels.

Ces photos concernent une tentative d’éradication de la renouée du Japon qui a colonisé un talus surplombant un ruisseau. Cette décision résulte inévitablement de la réputation exécrable infligée à cette plante (tellement performante qu'elle en est envahissante).

Le syndicat de la rivière a de l'argent. Il fut donc procédé à l’arrachage mécanique, à l'évacuation, puis au tamisage de la terre pour en extraire les rhizomes et enfin au talutage de la terre tamisée.

Soit pour l'ensemble du chantier, une grosse émission de GES (gaz à effet de serre) pour aucun gain environnemental.

arrachage mécanique

arrachage mécanique

Nous allons de surprise en surprise :

  • le talus abrupt semblait être parfaitement stabilisé par la renouée,
  • il aurait pu y avoir mort d’homme sur ce chantier,
  • très accessoirement, le prix de revient a dû être très élevé,
  • s’il pleut avant que le talus ne soit enherbé, toute la terre colmatera le ruisseau...alors que l'objectif était "le bien" que le syndicat voulait prodiguer au ruisseau. Une bagatelle depuis Grenelle que de s'arroger le droit "faire du bien à la nature", même en ayant recours à des techniques dépourvues de bon sens et/ou non éprouvées.

Nous n’aurions évidemment pas émis le même diagnostic et nous nous serions, au préalable,  interrogé sur les points suivants :

- la renouée à cet endroit: est-elle nuisible ou a-t-elle une fonction?  Non seulement elle stabilise le talus, elle évite l’érosion mais elle est décorative, attractive pour les insectes, volontaire (puisqu'aucune plante ne voulait assurer ces bons offices environnementaux), pérenne et...toujours très accessoirement, ne nécessite aucun frais d’entretien,

- combien vont coûter ces travaux superflus?  En ce sens, consentir autant de frais pour la renouée lui confère une valeur économique,

- l'acharnement contre la renouée a occulté les conséquences d’un orage en fin de chantier sur de la terre tamisée et l'impact sur le ruisseau.

Après avoir répondu à ces questions simples, il serait apparu clairement qu’il était urgent de ne rien faire du tout à cet endroit, surtout sans pouvoir apporter la garantie d'améliorer la situation de manière significative. Ce bon sens n'imaginait même pas que l'on puisse prendre des risques humains et écologiques (risque potentiel du colmatage du ruisseau) pour un chantier inutile. 

qui risque de tomber en premier sur le bob? le bras de la pelle ou le tamis?

qui risque de tomber en premier sur le bob? le bras de la pelle ou le tamis?

Prendre des risques physiques pour détruire une jolie plante relève de l’inconscience. L’inspecteur du travail n’est heureusement/malheureusement  pas passé sur la route ce jour-là…les ouvriers qui ratissent les rhizomes latéralement  au tamis et celui qui évolue sous le bras de la pelleteuse auraient pu être victimes d’un malencontreux coup de godet dans cet édifice facile à ébranler.

La renouée du Japon aurait justifié, malgré elle, son qualificatif dans certains articles de "plante tueuse". Voila bien une preuve irréfutable qu'elle est extrêmement dangereuse: elle suscite les dysfonctionnements cérébraux.

tamisage

tamisage

comment colmater un ruisseau?

comment colmater un ruisseau?

Si l'idée infondée consiste à combattre la renouée : n'oubliez pas que les bâches et les produits chimiques sont désastreux pour l'environnement.

Il nous semble néfaste d'inventer des "remèdes" plus invalidants que ceux attribués à la plante à combattre. L'empreinte écologique doit être calculée avant toute prise de décision.

La coupe très fréquente des parties aériennes est la solution pour affaiblir les rhizomes. Mais à quoi bon ?  Dans 99% des cas, l'homme s'épuise avant la renouée -c'est comme cela qu'elle est envahissante-.  

Enfin, si elle se trouve dans des endroits inaccessibles, fichez lui la paix: elle a le mérite d'apporter de la verdure dans les zones minérales.

lire: 

cedepa.fr/renouee-du-japon/ 

http://naturamosana.be/documents/renouee_oasis_biodiversite.pdf