Aller au contenu

Les sept péchés capitaux de la pêche

    Au fur et à mesure des articles et des documentaires, les graves péchés attribués à la pêche sont évoqués de façon récurrente depuis 1990. Rien n’y change. Mesures correctives: néant. La machine s’est même emballée après 2000.

    Il nous semblait intéressant de dresser une synthèse succincte.

    Nous les avons classés dans l’ordre croissant.

    • prospectives : imagination pusillanime des remèdes et surtout, absence de volonté politique d’affronter les lobbies pour les mettre en œuvre,
    • contrôles : impuissance dans la surveillance du non-respect des quotas, défaillance des contrôles, impunité de la pêche illégale,
    • préjudice social et fiscal : importation en Europe des produits aquatiques provenant de la pêche illégale et de la pêche indurable,
    • espèces en voie de disparition : massacre des espèces marines non valorisées rejetées en mer et extermination d’espèces emblématiques,
    • gestion technique aveugle : pêche en eau profonde et pillage des stocks réputés inépuisables il y a encore peu de temps,
    • RMD (rendement maximum durable financier maximum) : business spéculatif encouragé par les subventions de l’UE et l’appât du gain immédiat.

    Il faut relativiser : tout cela ne serait pas si grave…nous gardons le pire pour la fin, qui pourrait bien être la vraie fin:

    • préjudice environnemental : la ruine des écosystèmes.

    Le remède

    Eriger en priorité le fait d’accentuer ce septième péché capital permettrait de résoudre tous les problèmes : continuons à ruiner et polluer des écosystèmes invisibles et les six péchés précédents disparaîtront ipso facto. C’est la voie que nous empruntons.

    après la surpêche...
    après la surpêche…

     

    L’avenir

    A défaut de produits aquatiques, les marchés s’orienteront vers des actifs immatériels : des  « bons », des « certificats », des  « tonnes-équivalent- corail » ou des « tonnes-équivalent-baleine », d’authentiques « permis de détruire ». Ils permettront de pérenniser la spéculation.

    Ainsi, la boucle du durable est bouclée avec ce paroxysme : les promoteurs (ceux-là même qui ont contribué à détruire) de ces outils financiers, s’autoproclament désormais les véritables protecteurs de la nature…