Posez trois points éloignés et dessinez trois cercles que vous baptisez à votre gré à l’issue d’innombrables palabres. [Il n’y a pas réel consensus sur l’appellation mais ce n’est absolument pas déterminant, vous allez voir pourquoi].
Rapprochez progressivement les cercles jusqu’à un petit chevauchement : vous venez de définir une zone vertueuse baptisée « durable ».. Parfait.
Continuez à rapprocher ces cercles jusqu’à la superposition de leurs trois centres…vous venez de définir le « tout durable », la nouvelle religion dont tout le monde se revendique depuis 2010.
Dans sa grande prudence, Dieu s’est bien gardé de définir le paramètre essentiel : la distance entre les trois centres des cercles, ni de nommer le péché capital qui obligerait un cercle ou deux à s’éloigner…ou les trois. Ce n’est pas l’objectif s’il veut rassembler.
Cet ajustement à géométrie variable peut ainsi être pris de force (auto-proclamation) ou acheté (communication) en fonction de la puissance de l’acteur… peu importent les sentiments et encore moins les actes.
Dieu est ravi, toutes ses ouailles y trouvent leur compte. Lui aussi, il bombe le torse, on parle de lui en permanence. Pendant 2000 ans, espère-t-il?…. Rien n’est pourtant moins sûr.
Et le peuple dans tout cela?
Il observe …étranger à ces conflits d’intérêts qui ternissent durablement la crédibilité de cette nouvelle religion. Dubitatif quand il constate qu’une Société aux pratiques impies s’en réclame.
Le peuple est surtout perplexe sur sa pérennisation: eu égard aux négociations chronophages pour ériger DURABLE au pinacle… jugées à l’aune des actes, il pense que l’opprobre est consumée si DIEU n’édicte pas très rapidement un copyright extrêmement strict et contrôlé car l’auto-proclamation, l’espoir de la réduction des impacts, l’auto-contrôle, l’expertise « à vue » sont de grotesques supercheries déloyales. L’enfer est pavé de bonnes intentions.