la terre a besoin d’eau mais la mer n’a pas besoin de terre!
L’eau couleur marron semble la normalité pour nos enfants. Comme le poisson carré dans l’assiette…Mais qui pense leur expliquer que ce n’est la couleur naturelle ? Depuis des millénaires, l’eau était translucide. La turbidité n’est pas la norme. Dites leur !
Il reste quelques sanctuaires : un lac de montagne, une source qui remplit une carrière désaffectée, un ruisseau qui traverse des taillis en tête de bassin versant.
Rares sont les privilégiés à pouvoir contempler nostalgiquement une eau claire…
(rédaction en cours)
en préambule
calcul du pouvoir érosif d’une goutte d’eau (énergie cinétique). Einstein a ouvert la voie. Et au fur et à mesure que l’eau se charge en MES (Matières en suspension), plus son pouvoir érosif augmente. Qui aurait intérêt à engager une étude sur l’action érosive de la pluie, des orages sur les sols nus en hiver?
Comment en est-on arrivé là ?
Les pratiques agricoles
elles portent une lourde responsabilité. En laissant un sol nu en proie aux orages plusieurs mois de l’année en hiver, l’érosion devient un phénomène annuel, corollaire implacable de certaines pratiques culturales.
Première étape destructrice :
Le désherbage chimique total.
Seconde étape invalidante:
Un labour dans le sens d’écoulement naturel: l’eau puisse creuse un profond sillon. Ainsi, chaque parcelle perd annuellement des tonnes/ ha de sa meilleure terre : un vrai lessivage. Les prémisses du labour de la roche mère…la charrue à 5 socs tirée par un surpuissant tracteur retourne des pierres jamais titillées depuis des millénaires ! Qu’à cela ne tienne, on invente des outils ramasseurs de pierres. Aux labours suivants, on récoltera vraisemblablement dans 10ans le même volume de pierres au motif qu’elles « usent le matériel ». Entre temps, l’érosion hydraulique dès qu’ il pleut, associée à l’érosion éolienne quand il ne pleut pas, auront à nouveau exporté ce que le sol avait mis 50 000 ans à fabriquer.
Troisième étape :
arrachage des haies, « rectification » des cours d’eau lors des « travaux connexes » aux remembrements.
les pratiques forestières
à développer
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Ces pratiques culturales, nées après 1960, font peser une « charge sédimentaire spéciale et exorbitante » sur les cours d’eau. Ces millions de m3 de sédiments d’origine anthropique se retrouvent, au mieux bloqués par les seuils et barrages, au pire au pied du Mt St Michel ou dans les estuaires.
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