Août 2007 :
un membre du CEDEPA explique qu’il exclut les caisses en « polystyrène pétrolier » pour le conditionnement et le transport de ses poissons. C’est un choix louable.
Le polystyrène présente cependant des atouts indéniables :
– d’excellentes propriétés mécaniques : résistance à la compression, flexion et traction, moulage,
– des propriétés isothermiques très appréciées dans la chaîne du froid,
– il est biologiquement stable et imputrescible,
– il offre un bon pouvoir calorifique.
Compte tenu de ces innombrables et indéniables qualités, il s’est imposé dans les emballages alimentaires : soit en caissettes soit en barquettes.Les caissettes en polystyrène expansé sont essentiellement utilisées pour le transport et la conservation des produits de la mer, les viandes, les volailles et les légumes. Les barquettes sont, elles, utilisées pour l’emballage de la viande, plus récemment du fromage et du poisson en petites quantités, pour la vente au détail en libre-service. Ce polystyrène, champion toutes catégories (hors CO², mais c’est un détail) a ravi toutes les parts de marché au précédant roi de l’emballage : le peuplier.
Pourtant, le peuplier présente aussi des atouts indéniables :
– d’excellentes propriétés mécaniques : résistance à la compression, flexion et traction, moulage,
– des propriétés isothermiques appréciées dans la chaîne du froid,
– il est biologiquement stable et imputrescible,
-il offre un pouvoir calorifique très moyen.
Nous imaginons donc qu’en vertu de ce seul mauvais point concernant son pouvoir calorique très moeyn, un profond dédain serait tombé sur le peuplier?
Pour très bien connaître l’impétrant, de la bouture en pépinière jusqu’à l’usine de déroulage, nous vous confirmons que la populiculture n’est pas une sinécure: préparation du terrain, introduction des plançons, regarnis, entretiens annuels, défourchage, élagages, abattage, débardage et transport des grumes …
une vraie filière au travail. Et tous les 20ans, on recommence un autre cycle !
C’est beaucoup plus fatigant, en effet, que d’acheter du polystyrène.
Et en prime les écolos le crucifient en le taxant de tous les maux de la rivière: peuplant les vallées dans lesquelles fleurit la fritillaire pintade, il lui arrive même de perdre ses feuilles qui « pollueraient le cours d’eau »…on croit rêver!
Et Bercy qui lui donne le coup de grâce en ne l’exonérant plus de taxe foncière que pendant dix ans au lieu de 30!
conclusion: le peuplier, ça eût payé, mais ça ne paye plus.
Emballé, c’est pesé: on abandonne le peuplier. La filière de l’emballage perd des parts de marché d’année en année, les produits pétroliers sont plébiscités.
D’autant qu’il jouit d’un greenwashing sémantique très élogieux : nous ne connaissons pas l’ACV (analyse du cycle de vie) du polystyrène, mais des études extrêmement scientifiques (certainement très partielles) nous rassurent.
Lisez cet extrait d’article et accrochez-vous !
« Un matériau avantageux pour l’environnement
Les industriels sont tenus de choisir un emballage en tenant compte des « exigences essentielles » définies par le décret n°98-638 abrogé et codifié aux articles R543-42 à R543-74 du Code de l’environnement, qui impose la prise en compte des exigences liées à l’environnement dans la conception et la fabrication d’emballages.
Le PSE répond pleinement à ces attentes :
Avec 98% d’air, le PSE protège l’environnement
La capacité de conservation et de protection des ressources naturelles tout comme la réduction des émissions de CO2 sont des enjeux environnementaux importants aujourd’hui.
L’emballage PSE participe de différentes façons à la préservation de l’environnement.
98% d’air et 2% de matière : composé à 98% d’air, la part de matière polystyrène dans le PSE représente donc 2%.
Le PSE, particulièrement économe des ressources naturelles, continue à nous rendre de grands services tout en protégeant l’environnement.
Le PSE économise l’énergie et les ressources
Grâce à son pouvoir isolant bien au-dessus de la moyenne, l’emballage en PSE ne nécessite aucune énergie additionnelle. Il contribue ainsi à économiser l’énergie, préserver les ressources naturelles et diminuer les émissions de CO2.
A l’heure où les lieux de productions et de consommations sont de plus en plus distants, l’emballage PSE de part sa propriété de résistance aux chocs, assure une livraison sans casse du produit transporté.
Utiliser moins de carburant
Le PSE, extrêmement léger, contribue à la diminution de la consommation de carburant des véhicules qui le transportent.
La fin de vie maitrisée
Le PSE est valorisable à 100%. En 2007, 10600 tonnes ont été recyclées et 9500 tonnes ont été valorisées énergétiquement ».
Sur combien de tonnes fabriquées ?
C’est précisément en 2007, totalement à contre courant, que nous aimions toujours le peuplier, produit 100% de la photosynthèse et qui n’alimente pas la mer de plastique.
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