pisciculture: essayez...c'est loupé!

Susciter l’installation en pisciculture ! Tel est notre souhait.
Une conviction du CEDEPA partagée, semble-t-il au niveau mondial : tout le monde croit à cette filière en pleine croissance à deux chiffres au niveau mondial depuis des années ! ... surtout dans les autres Pays, car nous importons 85% de notre consommation.

sinistrose
Nous n’avons jamais entendu la FNSEA critiquer l’agriculture. Ni les responsables forestiers critiquer leur propre filière. Encore moins la chimie déplorer les ravages humains et les impacts environnementaux qu’elle provoque. Nonobstant des savoir-faire piscicoles reconnus, nous sommes stupéfaits des propos négatifs lancinants des responsables piscicoles, administrations et professionnels réunis. Pascal Le Gal martèle : « si on écoute les critiques envers les secteurs d’activité, l’aquaculture doit arriver tout juste derrière le nucléaire ».

Preuve que les français ne l’écoutent pas : la consommation individuelle moyenne mondiale de poisson de 17kg/an s'élève en France à 35kg/an.

C’est uniquement dans la filière que cette sinistrose basique engendre le plus de séquelles. Un concept irrationnel colporté en boucle, déformé, mal digéré puis relayé dans l’enseignement comme un postulat implicite: «faites tout, mais pas pisciculteur » ! résultat depuis 25 ans: un taux d’insertion calamiteux dans la filière proche de zéro. Du jamais vu pour prétendre pérenniser une filière dont la production baisse depuis 10 ans alors que la demande est de plus en plus forte!  Un paradoxe qui n’intéresse guère.

insertion dans la filière
Une autre preuve de son attrait : ceux qui y accèdent avec enthousiasme (hors reprise) ne sont pas du tout issus des formations piscicoles. Une douzaine d’exemples depuis 2008.
Il s'agit de projets de reconversion...et ça marche!

Toujours est-il que nous sommes à 100% d’échec dans notre idée chimérique : aider un candidat à l’installation.

Les sites à vendre dont nous avons eu connaissance ont été achetés en résidence principale ou secondaire. Ils recelaient un potentiel de production et de diversification intéressants. Ils conservent néanmoins leurs caractéristiquent et seront à nouveau sur le marché immobilier dans 30 ans. Travailler dans un cadre agréable, offrir au consommateur local un produit de qualité seront peut-être des critères appréciés par nos enfants?

retour d'expérience (info au 12/10/2014)

Le Ministre du redressement piscicole (1) et le CEDEPA n’ont encore cette fois rien pu faire : cette propriété de ~10ha, eau de qualité, ancienne pisciculture, des bâtiments de caractère a été vendue  au 1/3 de sa mise à prix initiale (qui n'était pas déraisonnable).

ancien site piscicole vendu en résidence

ancien site piscicole vendu en résidence principale

Nous sommes optimistes. Le site sera toujours là quand:

> un Schéma Régional de Développement de l' Aquaculture Continentale du Limousin sera instauré,

> les règles administratives censées favoriser l’installation piscicole seront  réécrites, 

> nous importerons 95% de notre consommation  et que les prospectives  redécouvriront -par nécessité- ce que les moines pratiquaient déjà : la production piscicole d’eau douce.

Pour l’instant la situation n’est pas alarmante puisque nous avons le panga et le tilapia dans nos assiettes.

 

(1) il semble utopique d'imaginer que la production piscicole, sans aucun poids politique, puisse trouver écho en termes de développement rural et d'autosuffisance alimentaire. 

http://cedepa.wordpress.com/2010/10/24/les-petites-phrases/

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