Le robinier: un champion

Qui peut s’enorgueillir d’un tel CV ?   PDF ici:  le robinier

Mon potentiel naturel

-  je suis un excellent bois de chauffage,

-  je suis le meilleur allié de ceux qui ont besoin d’édifier des clôtures : je suis le n°1 de la longévité, et de très loin. Je suis encore efficace quand mon pâle concurrent -le moins mauvais d’entre eux: le châtaignier- est ébranlé, vacillant, maintenu mort sur pied par les fils tendus de la clôture. Ni mon pied et encore moins ma tête n'ont besoin de produit de traitement. Pour ma longévité, je n’ai donc pas besoin, comme le pin qui m’est préféré depuis la mode des "bois ronds", d’une imprégnation de produits chimiques pour une préservation qui sera malgré toute assez courte,

-  je suis un excellent bois d’œuvre et d’industrie. Je suis même cité dans la norme NF "EN 350-2" depuis Juillet 1994. Je suis en effet le seul feuillu introduit en Europe à garantir une durabilité naturelle permettant que je sois employé en "classe 4"  c’est-à-dire "au contact du sol ou de l’eau douce".

-  ma croissance extraordinaire fait de moi une essence forestière très rentable.

Pour ces quatre points, et ce n’est pas anodin, je constate que les forestiers avisés sont unanimes sur mes prouesses.

C’est déjà excellent n’est-ce pas ?  Mais ce n’est pas fini. Poursuivons.

Mes vertus

- mes fleurs sont appréciées des gourmets,

- je ne suis pas du tout exigeant sur la qualité du sol : l’homme m’a introduit partout en Europe. Je n’apprécie cependant guère les sols engorgés, mais ailleurs, je ne me plains jamais,

-  j’appartiens à la famille des légumineuses : avec les nodosités sur mes racines, j’enrichis gratuitement le sol en azote,

- je me reproduis très bien par des "rejets" qui repoussent sur la souche, mais surtout par de multiples drageons qui se développent à partir des racines. La faculté germinative de mes graines est très bonne. Cette aptitude à me régénérer doit certainement appartenir aux essences habituées à lutter dans des conditions extrêmes?

-   je suis un travailleur acharné 365 jours/an. Les ancêtres du PDG de la SNCF ont réalisé, sans ordinateur, des prouesses d’ingénierie pour ouvrir des voies en zones vallonnées et en montagne…Quand ils ne savaient plus comment stabiliser leurs talus abrupts, ils m’ont délégué la garantie centennale. J’ai assumé sans mot dire et gracieusement cette fonction de soutènement, à la force de mes racines volontaires. Sans moi = érosion garantie. Les autoroutes d’après 1975 n’ont pas eu la même pertinence: la stabilisation des talus a eu massivement recours aux bâches en plastique. Des milliers de tonnes de ce produit pétrolier qui vont rester dans la nature.

-  compte tenu de mes origines, je confesse ne pas bien savoir lire et écrire. Mon interprète, un apiculteur amateur, ne se fera pas prier pour écrire que je suis une essence très mellifère. Il est prêt à signer une attestation. Ses ouvrières aussi,

-  je conserve cet atout pour la fin: je lutte à ma mesure contre le réchauffement climatique et la déforestation en offrant au consommateur la possibilité d'éviter d'acheter du bois exotique.

L’humiliation gratuite

Alors que je pourrais prétendre haut la main à la médaille du mérite agricole, j’ai été psychologiquement très affecté par des agressions récentes d’ignorants qui tenteraient de me discréditer (1).

La question 

Avec un tel CV, qui oserait encore me qualifier "d’invasif” ?

 

  • (1) en qualifiant le robinier d’invasif et en le stigmatisant, les écologistes, redoutant le réchauffement climatique, prétendant lutter contre les émissions de GES et déplorant la déforestation, encouragent ipso facto les importations de bois exotique et l'émission de tonnes de CO²… sans évoquer le commerce illégal et les impacts sociaux dans l'hémisphère sud. C’est l’incohérence durable.
  • lire cette fiche  ROBINIER
  • une très bonne initiative ci-dessous (cliquez pour lire)

.robinier-crpf03

Les commentaires sont fermés.