Aménagement rural: le non-sens campagnard?

D’origine rurale, j’avais fait mien ce concept du bon sens qui était forcément ancré comme un privilège exclusif revendiqué par les paysans. Pour preuve : une banque en avait fait son slogan…

Des doutes survinrent au Lycée Agricole…des doutes naissants, diffus… mais quand même réitérés plusieurs fois par semaine.

Pas de quoi se manger la rate, il fallut avancer…

Mais dès 1975 : plus aucun doute possible…on fonçait tête baissée dans le mur.

Le temps a laissé des traces et on serait en droit d’imaginer que l’on tente désormais d’éviter les erreurs du passé, le manque de discernement dans la prise de décisions et la hiérarchisation des priorités…que nenni.

 Cette anecdote 2012 constitue un témoignage édifiant sur la dégradation du paysage rural, qui plus est, accompagnée de frais dispendieux :

Un moulin inhabité et ses dépendances en ruines forment hameau dans la campagne Auvergnate.

Avec enthousiasme, nous imaginions découvrir le paradis terrestre (que les agences immobilières qualifient d’ « endroit idyllique » suivi immédiatement de « havre de paix et de verdure »)

1ère déception vingt mètres après avoir quitté le goudron : le nouvel empierrement du chemin.

Il venait avec quasi-certitude d’être délimité, piqueté, borné à neuf, décaissé et empierré…avec un « matériau calibré 0/31,5 bien bleu attendant sa couche de goudron ». Un vrai chemin qui transpire la subvention Européenne à hauteur de 80%. Rien de rien de l’image que l’on a d’un chemin rural, calé depuis des siècles avec la pierre locale avec sa bande enherbée au milieu…qui a desservi ledit hameau depuis des siècles avant que les subventions ne pleuvent.

2ème déception :    l’agression visuelle.

D’énormes poteaux EDF jalonnent le chemin. Quasiment plus de poteaux que d’arbres.

sept poteaux sur la vue ci-dessus.

Ce poteau est tellement surdimensionné que le fil est fixé aux 2/3 de sa hauteur.

Tout cela pourquoi ?

Pour installer un lampadaire sur le dernier poteau !!

Un triple contre sens :

-      ce hameau est inhabité. Et même s’il abritait une famille, le lampadaire communal est-il strictement indispensable ?

-      il parait que nous cherchons à faire des économies d’énergie ?

-      alimenter en électricité…un moulin équipé d’une roue et qui pourrait fonctionner en autosuffisance énergétique, c’est aussi fondé que d’apporter un camion de sable dans le désert.

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